
Arrêter les exonérations de cotisations sociales et mettre sous contrôle les aides aux entreprises
Avant la pandémie, les différentes niches fiscales avoisinaient les 200 milliards d’euros pour les entreprises privées selon la CGT. À peine moins que le budget de l’État ! Ces « aides » peuvent prendre la forme d’exonérations de cotisations sociales, de taux de TVA réduits, de crédits d’impôts ou encore d’aides à la création d’entreprises.
Seules 9 % de ces aides touchent les PME, ce qui signifie qu’elles ont pour objectif essentiel de soutenir les grands groupes capitalistes, les mêmes qui font des profits et ne paient que peu d’impôts ou de cotisations sociales.
Ces « aides » doivent être réorientées pour développer les services publics, assurer la transition écologique et rétablir l’égalité entre les territoires (transports, hôpitaux, école…).
Annuler la dette et mettre les banques sous contrôle
Nous voulons l’arrêt immédiat du paiement de la dette et de ses intérêts, qui représentent près de 40 milliards d’euros en 2021. Nous voulons une enquête publique, militante et populaire, notamment pour rendre publics les comptes des banques. En effet, l’origine de la dette n’est pas liée à une augmentation des dépenses de l’État, mais à la réduction de ses recettes à force de consentir des cadeaux fiscaux aux plus riches et aux entreprises, puis des cadeaux aux banques. Nous voulons l’annulation de la dette publique illégitime.
Il faut retirer leur pouvoir de nuisance à la finance et aux banques. Pour cela, nous voulons la réquisition des banques et leur regroupement dans un monopole contrôlant le crédit et les investissements sous contrôle des salarié·e·s et de la population.
Récupérons l’argent des ultra riches
Le dernier rapport d’Oxfam nous apprend que la fortune des milliardaires dans le monde a plus augmenté en 19 mois de pandémie qu’au cours de la dernière décennie. Depuis le début de la pandémie, le monde compte un nouveau milliardaire toutes les 26 heures, alors que 160 millions de personnes sont tombées dans la pauvreté...
De mars 2020 à octobre 2021, la fortune des milliardaires français a augmenté de 86 % ! Les cinq premières fortunes de France ont même doublé depuis le début de la pandémie. Ces milliardaires possèdent à eux seuls autant que les 40 % les moins fortuné·e·s en France. Les 236 milliards d’euros supplémentaires engrangés en 19 mois par ces milliardaires français correspond au triplement du budget de l’hôpital public !
Nous voulons rétablir un impôt sur la fortune élargie à la totalité du patrimoine et taxer les revenus avec une tranche de prélèvement à 100 % à partir de cinq fois le SMIC (108 000 euros annuel net). Par ailleurs, la simple suppression de tous les dispositifs destinés à alléger les impôts des riches rapporterait 150 milliards d’euros par an.
Les petites entreprises, grandes perdantes de notre programme ?
Dans le système actuel, les petites entreprises, celles qui n’ont pas ou peu de salarié·e·s, loin d’être privilégiées, sont bien souvent soumises à des multinationales et des gros donneurs d’ordres. Les aides et avantages qui leurs sont accordés sont quasi inexistants. Elles n’ont rien à gagner à ce que le capitalisme perdure.
Nous avons conscience que l’augmentation des salaires, la diminution du temps de travail, l’interdiction des licenciements ne sont pas financièrement supportables pour ces petites entreprises. C’est pourquoi, nous proposons que ces coûts supplémentaires soient assumés à l’échelle des branches d’activité et du patronat dans son ensemble. Aux gros de payer pour les petits !
FINANCER LES HAUSSES DE SALAIREs EN PRENANT SUR LES PROFITS |
En 40 ans la part des profits empochés par les actionnaires est passée de 30 à 40 % de la richesse produite, pendant que celle des salaires (y compris sécu, chômage et pensions) passait de 70 à 60 %. Il faut d’urgence inverser ce vol de richesses. Les profits des sociétés non financières (c’est-à-dire sans compter les indépendants, les artisans...) s’élèvent à environ 140 milliards d’euros par an. Augmenter les salaires de 400 euros mensuels pour les 25,2 millions de salarié·e·s de ce pays coûterait 120 milliards d’euros. En intégrant cette augmentation, assurer un salaire minimum de 1 800 euros pour tou·te·s représenterait 3 milliards annuels supplémentaires. Entre les coffres-forts des grandes entreprises et le porte-monnaie des travailleur·e·s, il faut choisir ! |