
Climat, montée de l’extrême droite, précarité... L’avenir promis à la jeunesse a de quoi inquiéter. Le sentiment que l’on va moins bien vivre que ses parents se généralise.
La jeunesse a été frappée de plein fouet par la pandémie. Plus de 50 % des bénéficiaires des Restos du cœur ont moins de 25 ans. Les files d’attentes interminables d’étudiant·e·s devant les banques alimentaires ont marqué les esprits. À cela s’est ajouté l’isolement social, jusqu’à la dépression, les cours à la maison et les inégalités dans l’accès à l’éducation.
Qu’a fait Macron, lui qui prétend être le président des jeunes ? Baisse des APL, réforme du Bac et sélection à l’entrée de l’Université (ParcourSup). Macron applique à la jeunesse sa vision du monde : la concurrence de tou·te·s contre tou·te·s.
Pire, Macron propose la sélection par l’argent en augmentant les frais d’inscription comme il l’a récemment déclaré devant les présidents d’université. Pour la plupart des autres candidat·e·s, le projet pour la jeunesse semble être la mise au pas nationale-républicaine.
À l’opposé, nous sommes la candidature d’une jeunesse qui refuse de marcher au pas, au son de l’ordre moral. Une jeunesse qui marche pour le climat, contre les discriminations — racistes, sexistes ou homophobes — et pour ses conditions d’études.
En finir avec la précarité des jeunes
Interdiction des contrats précaires, des stages non rémunérés
En finir avec l’ubérisation : pour chaque emploi, un vrai contrat, un vrai salaire
Pas de salaire d’apprenti en dessous du SMIC
Service public de santé dans les Universités
Accès gratuit à la contraception et à l’IVG.
Contre la répression et l’embrigadement de la jeunesse
Rejet de tout projet de service militaire et suppression du service national universel (SNU)
Libre habillement pour les lycéen·ne·s
Fin de la vidéosurveillance et des vigiles à l’Université
Droit de vote à 16 ans
Pour une éducation publique et gratuite pour tou·te·s
Pas plus de 20 élèves par classe dans les lycées
Retour aux diplômes nationaux, à commencer par le baccalauréat, qui doivent être inscrits dans les conventions collectives.
Fin de ParcourSup, suppression de la sélection à l’entrée de l’université
Fin de la présence des patrons dans les conseils d’administration des Universités
Un présalaire d’autonomie POUR tou.te.s les jeunes de 18 à 25 ans |
Pour ne pas étendre le RSA aux moins de 25 ans, le gouvernement a créé le contrat d’engagement jeune (CEJ) : 500 euros par mois à condition d’accepter n’importe quel emploi. L’autonomie selon Macron, elle se pratique sous conditions et en-dessous du seuil de pauvreté ! Pour se loger, s’émanciper de ses parents, choisir et apprendre un véritable métier, ne pas être obligé d’accepter n’importe quel job, ce présalaire doit correspondre à 75 % du SMIC revalorisé à 1800 euros. Comment le financer ? Sur le principe du chômage ou des retraites, en créant une nouvelle branche de la sécurité sociale, donc en augmentant la part socialisée du salaire. Cela coûterait 110 milliards d’euros par an. Ce nouveau revenu viendra en remplacement des bourses et allocations actuelles, des APL, ALS, du « RSA jeunes », etc. |