
Depuis des décennies, la droite comme la « gauche » suppriment des postes et des moyens pour la fonction publique. Pourtant, tout le monde a pu voir lors de la pandémie le rôle central de l’hôpital ou de l’école par exemple. Inversons la vapeur ! L’avenir est aux services publics renforcés et étendus dans tous les domaines.
Des secteurs entiers de l’économie doivent être sortis de la concurrence. L’énergie et l’eau devraient être des biens communs. Cela signifie qu’il faut réquisitionner les grands groupes de ces secteurs, sans indemniser les actionnaires qui se sont assez gavés.
Les services publics actuels doivent être profondément modifiés pour ne plus être gérés comme des entreprises rentables, cassant les conditions de travail et le sens du métier. Nous avons besoin de lieux d’accueil, de solidarité, conçus pour les classes populaires.
Créer un million d’emplois publics en 5 ans |
Cest possible et nécessaire tant les besoins sont immenses. Dans la santé et les Ehpad, il manque 300 000 postes. Dans l’éducation, il faut créer au moins 100 000 postes pour garantir des conditions d’études correctes. Au-delà, les besoins sont importants dans la plupart des services publics. Nous voulons également intégrer au sein de la fonction publique, les entreprises et les travailleurs.uses de l’énergie, des transports, de l’industrie pharmaceutique, du service postal… |
Un toit c’est un droit !
Le bilan de Macron est catastrophique : baisse des APL, réduction des aides à la construction de logements sociaux, mesures encourageant la spéculation... Résultat : 4 millions de mal-logé·e·s, dont 300 000 sont sans-abri. Nous voulons un service public du logement !
Arrêt des expulsions et réquisition des logements vides
Construction de 200 000 logements sociaux par an
Renationalisation des sociétés HLM
Blocage des loyers
Interdiction des plateformes du type AirBnB au-delà du logement personnel
Pour une école émancipatrice pour tou·te·s les jeunes
La politique de Blanquer a représenté un saut qualitatif contre l’éducation nationale. En résumé, c’est « l’égalité des chances » de 3 à 6 ans en imposant une méthode unique d’apprentissage de la lecture et de l’écriture ; puis la sélection, en fonction des résultats des évaluations nationales, de l’école élémentaire jusqu’à l’Université.
Son objectif est de détruire la « démocratisation » de l’école pour faire correspondre les diplômes aux besoins du patronat : d’une part, des employé·e·s qualifiés et sous-payés (car ils n’ont que des diplômes locaux non reconnus) et d’autre part, des employé·e·s « uberisés » sans diplôme significatif.
La réduction des coûts a conduit à ne plus avoir suffisamment de personnels et à diminuer leur pouvoir d’achat (– 25 % en 20 ans).
Du point de vue idéologique, Blanquer a utilisé tous les moyens à sa disposition pour sanctionner les enseignant·e·s qui se rebellaient contre sa politique et débusquer les « islamo-gauchistes ».
L’École que nous voulons n’a rien à voir avec cela. Elle doit donner ce qu’il faut à chaque jeune et lui permettre d’avoir le temps nécessaire pour trouver sa voie. Cela suppose des programmes ambitieux, des diplômes nationaux et une école commune jusqu’à 18 ans. Nous exigeons la fin de la sélection scolaire.
Augmentation de 33 % des salaires et unification des statuts (temps de travail, salaires…) de la maternelle à l’université
Titularisation de l’ensemble des contractuels·elles ; statut de fonctionnaires pour les AESH et les AED
Recrutement massif de personnels ; 20 élèves maximum par classe (12 en éducation prioritaire) pour mettre en œuvre des pédagogies émancipatrices
Nationalisation de l’enseignement privé
Construction de bâtiments scolaires pour des établissements à taille humaine (pas plus de 500 jeunes)
Pour un service public du 4e âge
Les conditions de vie en Ehpad, soumise à la loi du profit, sont catastrophiques. Macron a renoncé à toute réforme du financement de la « dépendance », laissée à la charge des personnes âgées et de leurs familles.
Il est urgent de mettre en place un service public du 4e âge, en structure ou à domicile, de petite taille, avec du personnel formé et en nombre suffisant. Il faut l’accompagner d’un plan emploi-formation de 200 000 postes.
Les actionnaires qui se remplissent les poches de « l’or gris » (Orpea, Korian…) doivent être expropriés. La société doit prendre en charge les dernières années de nos aîné·e·s, avec financement par la Sécu.
Information et Culture
L’information et la culture ne doivent pas être des marchandises. Nous voulons un véritable service public pour ces biens communs qui puisse résister à la concurrence du privé.
Pour des médias indépendants des pressions du système
Loin d’être des contre-pouvoirs, les médias de masse sont aux mains de grands groupes capitalistes. La mainmise du milliardaire d’extrême droite Bolloré sur Canal Plus, CNews, Europe 1… est édifiante quant à ce qu’elle dit de la collusion entre médias et capitalisme. Il faut combattre cela et créer les conditions du pluralisme et d’une information de qualité.
Démantèlement de l’Arcom (fusion entre Hadopi et le CSA) et création d’un organisme démocratique associant les journalistes, salarié·e·s des médias et usagers·ères
Mise en place d’une législation anti-concentration
Droit aux rédactions et sociétés de journalistes d’exercer un contrôle sur les décisions économiques et éditoriales de leur média, avec droit de veto
Refonte du système des aides à la presse, qui favorise les plus gros
Plan d’aide aux médias associatifs et à but non lucratif
Développement d’un véritable service public de l’information et de la culture
La culture indépendante des intérêts privés
Dans le domaine de la culture, l’argent fait aussi la loi : les grands groupes imposent leurs productions. L’accès aux œuvres comme l’accès à la formation artistique et aux pratiques créatives doivent être garantis pour tou·te·s par un réseau culturel public de proximité.
Liberté complète de création et de diffusion
Garantie de rémunération des intermittent·e·s au moins égale au SMIC, assurée par les cotisations des employeurs à la Sécu
Respect du droit au congé de maternité, au congé longue maladie
Défense des langues et cultures régionales, promotion de l’échange avec les cultures minoritaires ou extra-occidentales