
Près de 6 millions de travailleurs·euses sont privé·e·s d’emploi, complètement ou partiellement. Les autres s’usent au boulot, avec des cadences élevées, un temps de travail excessif, une organisation du travail qui fait perdre le sens de son métier. Nous partons de plus en plus tard à la retraite, 62,8 ans en moyenne en 2020, alors que l’espérance de vie en bonne santé est de 65 ans (59 ans pour les ouvriers). On perd notre vie à la gagner !
Semaine de travail de 4 jours. 32 h hebdos, vers les 28H
Il y a urgence à répartir le travail pour supprimer le chômage. Nous voulons réorganiser la production et les services pour rendre le travail émancipateur. Il faut réduire le temps de travail pour changer nos vies : plus de temps pour s’occuper de soi et des siens, pour assumer à égalité les tâches domestiques.
Cela libérera du temps pour discuter, s’organiser, décider. Sur le temps de travail auront lieu des réunions pour discuter de la vie de l’entreprise ou du service, des choix en matière de production ou d’embauches.
Semaine de travail de 4 jours, 32h hebdomadaire vers les 28h
Sixième semaine de congés payés
Augmenter tous les salaires de 400 euros, pas un revenu inférieur à 1 800 euros net
Le salaire moyen en France est de 2 330 euros par mois pour un temps plein. Mais, le revenu salarial net moyen est de 1 200 euros pour un·e employé·e, 1 330 euros pour un·e ouvrier·ère… Les dépenses fixes (loyer, assurance, téléphone, énergie…) représentent 30 % du revenu disponible des ménages, 61 % pour les plus modestes. Afin de mieux répartir les revenus, les écarts de salaires ne devraient pas s’étendre au-delà de cinq fois le SMIC.
Salaire minimum de 1 800 euros net
Plus 400 euros pour tou·te·s
Si les prix augmentent, les salaires doivent suivre !
Le retour de l’inflation (près de 3 % en 2021) nous rappelle qu’il ne suffit pas d’augmenter les salaires.
Quand les prix montent, les revenus doivent augmenter en proportion. C’est l’échelle mobile des salaires.
De l’autre côté, les prix doivent être surveillés et encadrés par des représentant·e·s des consommateurs·trices. Il faut en finir avec les impôts indirects qui s’appliquent indépendamment des revenus.
Suppression de la TVA, à commencer par les produits de première nécessité (11 milliards d’euros), avec le report de cette taxe sur les tranches d’impôts sur le revenu les plus élevés
Interdire les licenciements pour sauver les emplois
Nous refusons que les entreprises puissent licencier ou supprimer des sites, que ce soit pour augmenter leurs profits ou les maintenir.
Nous défendons l’interdiction des licenciements, en premier lieu dans les entreprises qui font des profits. Il faut mettre sous contrôle les entreprises qui licencient, jusqu’à la possible réquisition. Pour celles en difficulté, il faut imposer la continuité du salaire et du contrat de travail (financement assuré par le patronat, en particulier celui de la branche concernée). Il faut socialiser les productions indispensables et reconvertir celles qui polluent.
Le salaire socialisé au cœur d’une société pour l’émancipation
Droite et extrême droite veulent en finir avec le salaire socialisé, ce qu’ils appellent les « charges sociales ». Le budget de la Sécu représente 470 milliards d’euros, plus que le budget de l’État (250 milliards). 44 % de cet argent est consacré à l’assurance maladie, 28 % aux retraites, 10 % aux allocations familiales, 8 % à l’assurance chômage.
Le patronat veut s’emparer de cet argent. Au contraire, nous voulons développer cette part des richesses socialisée :
Retraite à 60 ans, 55 ans pour les travaux pénibles. Cela représente environ 60 milliards d’euros.
Mise en place d’un pré-salaire d’autonomie pour tou·te·s les jeunes de 18 à 25 ans (voir partie jeunesse)
Augmentation des allocations chômage, adulte handicapé·e·s et du minimum vieillesse à hauteur du salaire minimum.
Nous ne croyons pas qu’en ayant un revenu garanti, on arrêterait de travailler. Cela permettrait d’imposer un rapport de forces vis-à-vis du patronat pour choisir un métier qui nous plaît, de meilleures conditions de travail et de rémunération.