
Salut à toutes et tous
La campagne présidentielle est déprimante mais heureusement il n’y a pas que les élections dans la vie. Il y a même un moyen plus efficace pour changer les choses, enfin encore faut-il y croire encore, il s’agit des mobilisations sociales, des luttes collectives.
Ces derniers jours, ce sont les personnels de santé et de l’éducation nationale qui ont fait grève et manifesté dans les rues. Peut-être pas suffisamment nombreux, encore que le niveau de colère est important.
Le ras le bol s’exprime enfin plus fort contre le mépris permanent du pouvoir, contre le foutage de gueule bien réel des ministres qui veulent faire croire qu’ils maîtrisent les situations et surtout que seules les politiques qu’ils mènent sont posibles.
Il n’y a pas de secret, pour changer la donne, pour se faire respecter, pour se faire craindre du pouvoir et donc se donner une chance d’imposer une autre politique, c’est un combat qu’il faut mener.
En vrai, pas d’autres solutions que d’exprimer sa colère et de formuler d’autres choix, d’autres réponses à la crise sanitaire. La crise sanitaire, comme la crise sociale ou environnementale ou même démocratique, c’est crise ne sont pas des fatalités mais l’expression d’une guerre de classe des dominants, des pouvoirs et des ultra riches qu’ils servent.
Les moyens existent, l’argent, les structures, tout est là dans la société moderne pour mettre en place une politique de santé publique, qui se préoccupe de toute la population, qui priorise les besoins des gens les plus fragiles, une politique qui fait confiance aux gens, qui s’appuie sur leur bonne volonté, sur la solidarité et les coopérations.
Seulement voilà, le monde capitaliste est égoïste et cynique. Face aux fortunés qui s’accaparent les richesses, il faut reprendre, contrôler, redistribuer, il faut exproprier, socialiser, remettre partout des services publics, embaucher partout, former partout, développer des structures dans tous les quartiers, recréer une société collective.
Et pour cela, on n’a que la lutte ensemble, tous ensemble, déterminée. Mais on a aussi besoin de retrouver de la confiance en nous, dans notre camp social, parmi les forces militantes… on a à reconstruire le mouvement social.
Alors au lieu de se morfondre sur les sondages qui promettent la défaite de la gauche, finalement notre meilleure chance de victoire reste dans l’hypothèse d’un mouvement social profond, d’une véritable colère contre le monde capitaliste, qui secoue les croyances et les fatalismes.
D’autres mobilisations sont en construction et en préparation, c’est à suivre de près.
Philippe