
Les chiffres clef :
- une femme meurt tous les 3 jours d’un féminicide. 65% des victimes avaient pris contact avec la police, 80% des plaintes avaient été classées sans suite.
- Chaque année 220 000 femmes subissent des violences conjugales (+de 10% des plaintes en 2020)
- plus de 250 viols ou de tentative de viol par jour. Seuls 1% des violeurs sont condamnés.
- 81% de femmes ont été victime de harcèlement sexuel dans l’espace publique. 20% de femmes déclarent avoir été victime de harcèlement sexuel au travail.
- Les femmes et les filles représentent 71 % des victimes du trafic d’êtres humains
- 1 enfant sur 10 serait victime de violences sexuelles dans sa famille, 1 enfant est tué tous les 5 jours dans le cadre familial. 330 000 mineurs victimes de violences sexuelles dans l’église depuis 1950
Nos revendications :
- Inéligibilité des élus condamnés pour violences faîtes aux femmes et suspension de toute fonction de représentation pour les hommes accusés de ces violences le temps de la procédure
- Des moyens pour accueillir les femmes victimes de violences : financement des associations, formations pour tous les personnels concernés, logements pour les victimes, soutien juridique, prise en charge médicales gratuites etc.
- L’abrogation des lois discriminant et stigmatisant les femmes musulmanes
- assurer matériellement le fait que les femmes puissent fuir les violences : égalité des salaires, la fin de la précarité, régularisation de touTEs les sans-papiers, asile pour les femmes victimes de violences…
- Une éducation féministe de la petite enfance jusqu’à la fin de la vie
Pour en savoir plus :
La lutte contre les inégalités femmes-hommes grande cause du quinquennat Macron ? la proposition de files séparées dans les commissariats est en fait stigmatisante et un frein au dépôt de plainte. Les dispositifs de téléphones d’urgence sont sous utilisés : le problème c’est que la police ne croit pas les femmes et refuse de prendre leur plainte.
Violences gynécologiques et obstétricales : depuis la rentrée, scandale à l’hôpital Tenon après dépôt de plainte contre le professeur Darai (spécialiste endométriose) pour viols sur ses patientes. Centaines de témoignages réunis par STOPVOG.
Balance ton bar : depuis quelques semaines les femmes en Angleterre et en Belgique dénoncent les agressions sexuelles et les viols commis à l’aide de drogues glissées dans leurs verres : elles dénoncent le fait de ne plus être en sécurité nulle part et boycottent les bars.
Les violences faites aux femmes bénéficient d’un traitement spécifique et tout à fait exceptionnel consistant en une inversion des rôles, permanente et insupportable, rendant la victime coupable de son agression, conduisant à une minimisation dramatique des violences subies par les femmes et à leur justification dans tous les espaces publics comme privés. À cela s’ajoute pour les femmes racisées, les femmes transgenres, les femmes en situation de handicap ou en grande précarité, pour les femmes lesbiennes et bisexuelles les violences racistes, transphobes, homophobes, handiphobes et de classe
Ces violences ne sont pas des “faits divers” ou des fatalités. Elles sont ancrées, permises et autorisées dans un système de domination et d’exploitation patriarcal meurtrier. La majorité de ces violences se passe dans des endroits habituels de vie des femmes, la famille, le travail, le quartier, et sont commises par des personnes (majoritairement des hommes) connues et proches.
La crise économique en cours accélère la précarisation et l’exploitation des femmes au travail en particulier dans le secteur du travail dit « reproductif » où elles sont majoritaires.