
Urgence écologique, urgence démocratique, urgence sociale, urgence sanitaire : le capitalisme mène l’humanité et la planète à leur perte. Et ce n’est pas parce que le système serait mal dirigé ; c’est bien parce que le mode de production capitaliste repose sur le principe même de l’exploitation maximale des êtres humains et de la Nature, fondé sur la loi du profit et de la concurrence généralisée, pour une minorité de possédants.
Un programme de rupture… et de lutte !
Notre programme est non seulement un programme d’urgence, mais aussi un programme de rupture, qui revendique la nécessité d’arracher le pouvoir aux capitalistes en construisant un rapport de forces pour construire un autre monde. C’est pourquoi nous considérons que les élections ne sont pas une fin en soi mais un moment politique dont il s’agit de se saisir pour bousculer le train-train des partis institutionnels. Nous voulons faire entendre la voix de celles et ceux qui refusent de se résigner à l’ordre des choses et qui veulent le faire savoir dans les urnes.
Notre programme de rupture n’est pas un simple programme électoral mais bien un programme de lutte, qui assume le fait que les mesures proposées ne pourront être imposées à la classe dominante qu’avec des mobilisations d’ampleur les reprenant à leur compte : grèves, manifestations, occupations…
Dans l’histoire, les droits de celles et ceux d’en bas ont été conquis grâce à des grands mouvements sociaux, des grèves générales, des révolutions. La réduction du temps de travail, la Sécu, les congés payés, le droit à l’avortement... ont été arrachés à la suite de grandes mobilisations comme en 1936, à la Libération ou en mai 1968. C’est de ce type de mobilisation dont nous avons besoin : quand la jeunesse et les travailleurs·euses occupent le devant de la scène, l’ambiance change et le rapport de forces peut basculer.
S’organiser pour construire un autre monde
Face à l’urgence créée par la fuite en avant mortifère du système capitaliste, l’heure est à la résistance, à la lutte, à la défense de nos droits et libertés, mais aussi à la conquête de nouveaux droits. C’est cet esprit de résistance et de lutte qui nous anime et que nous faisons vivre lors de cette élection, en défendant non seulement des mesures d’urgence et de rupture, mais en affirmant également la nécessité et la possibilité d’un autre monde.
Il faut en finir avec un système qui génère toujours plus d’exploitation, d’oppressions et d’inégalités : nous défendons la perspective d’une société organisée en fonction des besoins sociaux et des nécessités écologiques, qu’on l’appelle écosocialiste, communiste ou autogestionnaire. Sans attendre, nous voulons aussi rendre concrets, ici et maintenant, d’autres rapports entre les êtres humains, fondés sur la coopération, les solidarités, et non sur la concurrence.
Pour faire vivre cette perspective, il s’agit aussi de construire ou reconstruire les collectifs, les syndicats (qui doivent être de véritables outils au service de l’émancipation du monde du travail de la base au sommet), les associations, toutes les structures qui permettent de s’organiser pour résister et pour lutter. Dans ce cadre, nous invitons celles et ceux qui se retrouvent dans notre programme à nous rejoindre pour construire le parti dont nous avons besoin. Un parti pour la transformation révolutionnaire de la société, qui devrait être plus large que ne l’est aujourd’hui le NPA, davantage implanté sur les lieux de vie, de travail et d’études. Un outil pour contribuer au renversement du capitalisme, vers une société écosocialiste, pour l’émancipation de l’humanité.
Le vote utile, c’est le vote Poutou
Le début de la campagne a déjà montré qu’au milieu des autres candidat·e·s, et notamment des politicien·ne·s professionnel·le·s de gauche comme de droite, la candidature de Philippe Poutou détonne et incarne la nécessité de s’affronter à ce système, de s’organiser pour le faire, et de défendre la perspective d’une société libérée de l’exploitation et des oppressions.
Plus le nombre de voix qui se porteront sur la candidature de Philippe Poutou sera important, plus le sentiment d’isolement qui peut exister, chez celles et ceux qui tentent de résister, se réduira, et plus notre camp pourra reprendre confiance en lui, en sa force et en ses capacités d’agir collectivement pour transformer les choses.
Alors n’hésitons pas : par notre campagne, par nos luttes et par notre vote, bousculons le banquet des politiciens et préparons dès aujourd’hui les lendemains d’une élection qui, quels que soient les résultats de cette dernière, devront nécessairement être placés sous le signe de la résistance et du combat pour nos droits.
Faire campagne pour Philippe Poutou et glisser un bulletin Philippe Poutou dans l’urne, c’est affirmer que nous nous préparons à cette perspective, sans illusion sur de prétendues solutions institutionnelles aux crises que nous vivons. C’est dire que nous refusons de nous résigner au prétendu « vote utile », qui a montré, élection après élection, à quel point il était inutile, et c’est aussi faire entendre haut et fort que nous sommes nombreuses et nombreux à assumer notre radicalité et à être prêts à en découdre avec Macron, les capitalistes et leur monde. Nos vies valent plus que leurs profits !