
Les rapports alarmistes du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) d’un côté, et la faillite des COP de l’autre, montrent qu’il n’y a aucune évolution dans les politiques menées pour préserver la planète. Cette dernière est malade du « capitalocène », cette ère géologique où le mode de production capitaliste bouleverse en profondeur climat et vie sur terre. Le Covid-19 en est le produit : l’empiètement incontrôlé de la civilisation sur la nature met l’être humain au contact de zoonoses (maladies transmises entre l’animal et l’être humain) et favorise l’apparition de nouvelles pandémies.
Face aux grands problèmes (climat, biodiversité, artificialisation des terres, pollution de l’air et de l’eau…), les luttes contre les grands projets inutiles imposés (GPII) sont essentielles. Mais elles ne peuvent que retarder les effets du capitalisme sur le réchauffement climatique.
Notre réponse globale, c’est de prendre le contrôle pour une véritable « transition écologique ». Elle implique la planification qui passe par la socialisation de différents secteurs clés, en particulier l’énergie, combinée à une sobriété énergétique. La place du nucléaire cristallise une série de questions (ressources énergétiques, modèle de développement, politique impérialiste de la France avec l’appropriation de l’uranium nigérien par Areva). L’enjeu est d’engager la sortie du nucléaire et des énergies fossiles, vers une alternative politique que nous nommons écosocialiste.
Pour l’arrêt du nucléaire en 10 ans et la socialisation du secteur de l’énergie
Contre le réchauffement climatique, la réponse de Macron, comme celle de la plupart des candidat·e·s, est la promotion du nucléaire : la menace d’une dévastation du monde encore plus violente ! Il faut au contraire sortir du nucléaire. Et il faut en outre empêcher les multinationales de l’énergie de puiser le pétrole et le gaz et retirer la liberté au secteur financier d’investir dans les projets polluants.
Expropriation et socialisation du secteur de l’énergie
Sortie des énergie fossiles et arrêt du nucléaire en 10 ans (fermeture immédiate des réacteurs de plus de 40 ans, abandon des projets d’enfouissement des déchets)
Développement des énergies renouvelables (100 % en 2050)
Plan de sobriété énergétique ; isolation thermique de tous les logements
Arrêt des productions inutiles (publicité, armement, etc.) avec reconversion et maintien de l’emploi
Pour une agriculture libérée du productivisme et du marché
Il faut en finir avec l’agriculture intensive. Nous défendons une agriculture paysanne pour nous nourrir sainement et de manière diversifiée, en tenant compte des ressources et des saisons. Il faut permettre aux paysan.ne.s de vivre de leur travail, mais aussi lutter contre le réchauffement climatique et participer à l’aménagement des territoires.
Interdiction des intrants chimiques
Développement des circuits courts : aides aux filières autogérées et aux coopératives.
Vers le tout biologique sur 10 ans
En finir avec l’élevage industriel, maltraitant pour les animaux et les salarié·e·s
Moratoire sur les dettes des agriculteurs·trices
Fonds public d’acquisition de foncier pour l’installation en coopérative de jeunes agriculteurs·trices
Pour une biodiversité préservée
Il faut stopper l’artificialisation du territoire, transformer la gestion de la forêt (privée à 75 %) et mettre en place des aires protégées.
Nationalisation des forêts de plus de 20 ha
Pas plus de 10 % de territoire artificialisé et 10 % classé en réserves naturelles
Limitation des périodes et des zones de chasse ; interdiction de la chasse pour les espèces en déclin
Développer des transports 100 % publics et gratuits ! |
Le coût des transports, la faiblesse de l’offre hors du centre des métropoles, pèsent sur les budgets et favorisent le tout-voiture, la pollution, les embouteillages. Pour des transports publics accessibles à tout·e·s, il faut étendre les réseaux existants et instaurer la gratuité déjà en place dans 35 villes. Augmentation du versement transport pour les entreprises de plus de 9 salarié·e·s Développement de l’offre de transports en agglomération et en zone rurale Création de régies publiques sous contrôle des salarié·e·s et des usager·e·s D’un point de vue écologique, il est nécessaire de réduire le transport des marchandises en réorganisant et en localisant les productions. Priorité au fret fluvial et ferroviaire Réduction drastique du transport aérien, qui doit être interdit sur les circuits courts |