
Un monde en crises
Après deux ans de pandémie, le système capitaliste et les gouvernements à son service, comme celui de Macron, ont montré leur incapacité à gérer la crise : services de santé détruits, refus de lever les brevets sur les vaccins et les traitements, mise en danger de nos vies pour maintenir les profits… Leurs « solutions » n’ont fait qu’aggraver la situation, confirmant que le capitalisme est incapable de résoudre les grands problèmes de l’humanité.
La crise écologique est une leçon de choses. Les inondations, incendies, sécheresses… se succèdent à un rythme toujours plus rapide. Les rapports se multiplient, confirmant le lien entre ces catastrophes et le changement climatique, et soulignant l’urgence de changer radicalement de façon de vivre et de produire. Pourtant, rien ne se passe.
Les COP (conférences internationales contre le réchauffement climatique) ne proposent aucune solution pour stopper la course folle qui menace notre survie et celle de tous les êtres vivants. Pire, ils font croire que les grandes entreprises pourraient sauver la planète. Comme si Total, Volkswagen, Apple, AXA, Airbus et les autres allaient devenir les bienfaiteurs de l’humanité. Quelle dangereuse arnaque !
Le capitalisme vole nos richesses et menace nos vies
Nous vivons une crise écologique, mais aussi une crise économique et sociale, planétaire, depuis plus d’une décennie. Le chômage, la précarité et la pauvreté ont explosé alors que les plus riches et les grandes entreprises n’ont cessé de voir fortunes et profits augmenter. Le dernier rapport de l’ONG Oxfam est édifiant : les dix plus riches détiennent plus que les 3,1 milliards les plus pauvres. Leurs richesses ont doublé au cours de la dernière année.
Ces indécentes fortunes n’ont pu être construites que par le vol. Elles sont en réalité l’incarnation la plus visible d’un système global, le capitalisme, qui repose sur l’accaparement des richesses et du produit de notre travail pour le compte de quelques parasites, au mépris des sociétés humaines et de l’environnement. Ainsi, c’est bien la course aux profits qui détruit la santé, les emplois, les conditions de vie de la majorité de la population, menace la planète et l’avenir de l’humanité.
Face à la colère populaire, Macron et ses amis répriment
Dans cette situation, les peuples ne restent pas silencieux. Avant la pandémie, les soulèvements populaires s’étaient multipliés : Irak, Chili, Équateur, Liban, Soudan, Colombie, Hong Kong, Algérie, Haïti, Birmanie… Les populations se sont révoltées contre les inégalités et pour la démocratie. Elles ont fait vaciller les pouvoirs en place. En France, de puissantes mobilisations ont eu lieu : les Gilets jaunes et la grève qui a permis le report de la réforme des retraites par répartition. Autre phénomène mondial : les mobilisations féministes, antiracistes et pour le climat, qui ont regroupé des millions de personnes, notamment des jeunes.
Ces mobilisations ont pour seule réponse, de la part des gouvernants, des politiques toujours plus autoritaires. Le mouvement des Gilets jaunes, qui portait des revendications élémentaires (contre la vie chère, pour plus de démocratie), a ainsi fait face à une violente répression, avec des dizaines de mutilé·e·s et des milliers de blessé·e·s et d’emprisonné·e·s.
Macron est à l’image de ces autres chefs d’État, aussi brutaux avec les classes populaires et la jeunesse qu’ils sont aux petits soins avec leurs amis capitalistes. Le bilan de Macron c’est près de 6 millions de personnes à Pôle emploi et, dans le même temps, des profits faramineux pour le CAC 40 : 137 milliards d’euros en 2021, plus encore qu’avant la crise ! Pour nous, ce sont les fins de mois qui arrivent de plus en plus tôt, toujours plus de précarité, et des coups de matraque pour celles et ceux qui protestent. Ça suffit !
La gauche en-dessous de tout, l’extrême droite menace
Ces dernières années, les luttes n’ont pas manqué et témoignent du fait que la colère est bien là. Mais cela ne s’incarne quasiment pas sur le champ politique. Aucun espoir du côté de la « gauche » institutionnelle, incapable de tirer les bilans des gouvernements qu’elle a dirigés, toujours plus intégrée au système. Elle ne propose rien d’autre que de gérer le capitalisme. Comme si c’était l’élection d’une personne, et non de grandes mobilisations populaires, qui pouvait réellement changer les choses.
L’extrême droite en profite. Surfant sur les crises et les inquiétudes qu’elles suscitent, Zemmour et Le Pen déversent leurs discours de division et de haine. Ils rejettent les responsabilités sur les étranger·e·s, les musulman·e·s, les femmes, les personnes LGBTI, tout en épargnant soigneusement les grands patrons et en promettant toujours plus de régression sociale. La menace fasciste est là. Et le fait que le gouvernement et la droite courent après l’extrême droite ne fait que la renforcer.
Trop tard pour être modéré·e·s !
Face à une crise globale qui met en péril l’avenir de l’humanité, et face au danger fasciste, il n’y a pas de tergiversation possible ou de demi-mesures. Trop tard pour être modéré·e·s ! Tel est le sens de la candidature de Philippe Poutou, radicalement décomplexée, anticapitaliste, écosocialiste, internationaliste, en soutien à celles et ceux qui se battent contre l’exploitation et les oppressions. Oui, il faut tout changer, du sol au plafond !
Être réaliste aujourd’hui, c’est être anticapitaliste : ce système est dangereux et n’est pas réformable. Il est grand temps d’y mettre fin et d’avancer vers une société qui organise la production et les rapports sociaux en fonction des besoins collectifs et des nécessités écologiques. Avec la candidature de Philippe Poutou, nous proposons de nous en prendre à la racine du problème. Cela nécessite de retirer le pouvoir aux capitalistes pour reprendre le contrôle sur nos vies afin de construire une société libérée de l’exploitation et des oppressions.
Notre boussole : La socialisation des secteurs clés de l’économie |
Macron a géré la pandémie en distribuant des centaines de milliards d’euros. Si une partie a servi à maintenir les salaires, ce sont surtout les profits qui ont explosé. Que l’on ne s’y trompe pas : comme il n’y a pas d’ « argent magique », c’est à une cure d’austérité que nous allons avoir droit. Nous refusons de passer à la caisse ! Ce système est absurde. Le profit commande la production et l’investissement. Pourtant, face à la pandémie, ce sont les besoins sociaux et sanitaires qui auraient dû commander l’économie : production de masques, augmentation des capacités de soins dans les hôpitaux, recherche publique sur les vaccins et les traitements, maintien du lien social, des activités culturelles et sportives… Tout en garantissant la santé de tou·te·s. Nous marchons sur la tête ! Il est urgent d’avancer vers une planification démocratique de l’économie. Pour cela le NPA propose la réquisition, sans indemnité ni rachat, de secteurs clés de l’économie sous le contrôle des travailleurs·euses et de la population. Les banques seront fusionnées pour constituer un monopole public du crédit, mettant ainsi un coup d’arrêt à la spéculation et nous permettant d’orienter les richesses et l’investissement vers les projets socialement utiles. Les grandes entreprises de l’énergie, pharmaceutiques, du transport, de la communication et les secteurs clés de l’industrie seront réquisitionnés. Ces activités doivent sortir des logiques marchandes, parce qu’elles sont vitales pour la population et l’environnement. Ces mises sous contrôle permettront d’en finir avec le gâchis, l’obsolescence programmée et les productions inutiles. Cela permettra aussi de remettre en cause l’arbitraire patronal et de la hiérarchie dans les entreprises. Cela vise enfin les entreprises qui licencient. Si les patrons ne sont pas capables de maintenir les emplois, qu’ils s’en aillent ! |