
Q1. La question de la mainmise de la France sur les ressources du sol et du sous-sol africains et de ses territoires coloniaux
A travers des dispositifs léonins dits accords de coopération ou d’aménagement des Territoires, la France, pays pauvre en ressources stratégiques, a fait main basse sur les immenses ressources du sol et du sous-sol de ses anciennes et actuelles colonies. Ainsi, elle dispose d’un accès illimité et au prix qu’elle seule décide à des matières premières sources de fonctionnement de son industrie et de son enrichissement. De fait, ces pays africains et les territoires français sous domination sont dépossédés de leurs richesses naturelles devenues propriété des multinationales françaises soutenues par l’Etat français.
Quelles mesures envisagez-vous par voie parlementaire et/ou par décret porté par l’exécutif que vous dirigerez, pour mettre fin à ces injustices économiques et sociales ?
Mettre un terme immédiat à tous les accords APE « d’ouverture réciproque des marchés » qui dans les faits ont comme seule conséquence l’ouverture des marchés africains aux exportations de l’UE, asphyxient les filières locales de production, notamment dans le domaine agricole, tout en entravant en pratique l’exportation des productions agricoles locales vers l’UE. De plus, elles ont comme conséquence, avec la levée des barrières douanières, l’effondrement des recettes douanières. Ce sont des accords néocoloniaux qu’il faut supprimer au plus vite.
Socialiser, mettre dans le domaine de la propriété publique les grandes sociétés multinationales françaises (et de leurs filiales) comme Total, Bolloré, Bouygues, Areva-/Orano, et ainsi dénoncer tous les accords d’exploitation pétroliers et miniers, rendre aux pays concernés toutes les sociétés de transports, de logistiques et d’activité portuaires possédés par ces groupes en Afrique.
Q2. La question du droit et de la diplomatie
Par un mécanisme complexe où les liens de connivence et d’asservissement se conjuguent pour assurer la prétendue suprématie française qui servirait de bouclier et de porte-voix des intérêts des pays africains dont l’indépendance est ainsi bafouée, l’État français manipule au gré de ses intérêts les voix des Etats néocoloniaux français dans diverses instances multilatérales et continentales (ONU, UE, UA, etc.). A titre d'illustration, on pourrait citer les manœuvres politico-diplomatiques aux Comores et en Kanaky.
Pire, l’adhésion d’un pays africain à une organisation internationale ne l’autorise guère à y voter une résolution dont il tirerait bénéfice dès lors que la France y trouverait un problème pour ses seuls intérêts.
Par quels mécanismes politiques et diplomatiques envisagez-vous de mettre fin à cette mise sous tutelle insultante et dégradante des compétences diplomatiques dont regorgent ces Etats africains ?
Tout d’abord, appliquer les 14 résolutions de l’ONU réaffirmant la souveraineté de la République fédérale islamique des Comores sur l’île de Mayotte, pour l’unité et l’intégrité territoriale de l’archipel avec Anjouan, la Grande Comore, Mayotte et Mohéli, respecter ainsi les engagements pris par la République française à la veille du référendum du 22 décembre 1974.
L’Etat colonial français a renié sa parole en Kanaky. Au lieu de l’organisation du referendum en septembre 2022, le choix de l’anticiper bafouait l’exigence de tout le mouvement indépendantiste et le respect du deuil des victimes du Covid, empêchant le peuple kanak de réellement mener campagne.
Il faut donc que l’Etat français engage dès maintenant un débat avec le CSI NP pour engager de véritables discussions sur l’accession du pays à sa pleine souveraineté.
L’Afrique s’est toujours vu refuser un siège au Conseil de Sécurité de l’ONU, donnant ainsi un rôle exorbitant à la France comme « porte-parole » des intérêts africains et la France utilise ce siège pour maintenir son influence et le soutien à des régimes héréditaires ou corrompus, comme récemment au Togo, au Gabon ou au Tchad, en Côte d’Ivoire, au Cameroun, au Congo. De même, la France se sert de l’UE comme bras de levier pour sa politique, en tant que « spécialiste » européen de la politique africaine. Les mêmes régimes autocratiques servent de soutien à la France dans les instances internationales. C’est donc avec toute cette politique néocoloniale que la France doit rompre.
Q3. La question de la monnaie, de la finance et de l’économie
Le franc CFA est, depuis qu’il existe, un outil au service des intérêts de la France. En effet,
historiquement, la création de la zone Franc répond au souci qu’avait la France de s’assurer que
même en tant de guerre, les matières premières des colonies restent disponibles au meilleur prix
pour la métropole. Après la guerre et la survenue des « indépendances » des colonies françaises,
De Gaulle a affiné le mécanisme du franc CFA en s’inspirant du système de domination
monétaire imposé durant la guerre par les nazis dans les pays occupés. Aujourd’hui encore la
France tire un large profit de la zone Franc, conformément au but attaché dès le départ à sa
création. Grâce au franc CFA, la France alimente et dynamise son économie par le jeu du libre
transfert des capitaux permettant à ses entreprises installées dans les pays africains concernés de
rapatrier leurs bénéfices colossaux. La France a de plus un libre accès aux marchés de ces pays
qu’elle tient captifs.
À l’inverse, les pays africains voient leurs économies extraverties avec fuite permanente des
capitaux vers la France par le biais du mécanisme franc CFA obérant tout financement local
significatif. D’une part, les nationaux voient leurs capacités d’investissement limitées, d’autre part
les entreprises françaises investissent essentiellement dans l’exploitation des ressources naturelles
dans des circuits de simple rente et non dans l’industrialisation du territoire avec pour
conséquence peu d’infrastructures dans le pays et donc peu de développement. Sans
indépendance monétaire les économies africaines ne pourront jamais décoller et devenir
réellement concurrentielles. Un décret a mis en place le franc CFA, un autre décret peut donc le
supprimer.
Êtes-vous prêt(e) à prendre le décret qui supprimera le franc CFA et d’en tirer toutes les
conséquences ?
Oui, pour tous les arguments que vous mettez en avant, maintien d’un rapport colonial dans le domaine financier et économique, circuit captif, entrave à toute relation directe avec des pays tiers et même à une coopération entre pays africains.
Q4. La question de l’éducation, de l’enseignement et de la culture
De manière constante depuis le siècle dit « des lumières », la France poursuit une stratégie
d’expansion mondiale de son modèle social et culturel. Ainsi le système éducatif français trouve
dans les pays africains maintenus sous emprise néocoloniale, un espace d’expansion. La langue,
les mœurs françaises supplantent ou éclipsent totalement les idiomes et codes traditionnels de la
civilisation locale. Il en résulte que les ressortissants des pays concernés deviennent des déracinés
ou assimilés culturels dont l’ersatz d’identité est désormais d’essence française.
Êtes-vous prêt(e) à renoncer aux visées hégémoniques de la francophonie en arrêtant le
soutien d’Etat à ses organes dédiés (agence, médias) et ne rien entreprendre pour saper
l’idée d’une africanophonie de plus en plus revendiquée par les générations africaines
montantes ?
Oui, la francophonie est une arme de « soft power » contraignante, complément de la présence et de l’intervention militaire et de l’emprise économique, cultivant aussi l’idée réactionnaire de l’absence d’une culture et de langues africaine. Nous soutenons donc évidemment ces propositions.
Q5. La question de la défense et de la sécurité
La France dispose dans les pays africains d’un espace stratégique pour des opérations militaires
multiformes. La situation géographique de ces pays, particulièrement ceux avec une façade
maritime, permet un rayonnement régional et même continental des interventions. La France
trouve également dans ces pays les matières premières pour son industrie militaire (notamment
l’uranium pour la fabrication de la bombe atomique). Ses bases militaires lui assurent le contrôle
du territoire et la protection de ses dispositifs de prédation économique et de ses intérêts
géostratégiques locaux. Mais le bénéfice que les pays africains et leurs peuples tirent des
prétendus accords de défense est plus que mitigé dans la plupart des cas. Les forces armées
nationales encadrées par des formateurs et officiers français sont souvent mal équipées, mal
formées et s’illustrent davantage dans la répression des populations, comme des milices ayant
pour seule vocation la protection des régimes en place à la solde de la France. L’armée française
est ainsi omniprésente aux quatre coins de l’Afrique dans des bases militaires et par le biais de la
« coopération militaire » avec pour fonction réelle de sécuriser les intérêts locaux de la France
(soutien des dictatures en place et des multinationales françaises opérant dans la région).
Aujourd’hui, la prétendue lutte contre un certain terrorisme instrumentalisé au Sahel ne suffit pas
à masquer le fait qu’aux yeux des populations africaines, les bases militaires françaises sont une
armée d’occupation et de déstabilisation des régions où elles sont implantées.
Êtes-vous prêt(e) à ordonner la fermeture des bases militaires françaises en Afrique en
produisant à l’appui de cette intention un calendrier précis de désengagement ?
Oui, pour toutes les raisons que vous avancez, nous sommes pour la fermeture des bases et le retrait total de l’armée française
Q6. La question de la « dette » des pays africains
L'Agence française de développement (AFD) est officiellement l’institution financière publique
qui met en œuvre la politique de développement de la France dans les pays africains en vue de
combattre la pauvreté et favoriser le développement durable. Alors qu’en réalité de nombreuses
sources bien informées, comme par exemple un récent article de journalistes d’investigation de
Médiapart, montrent qu’une part considérable de ces fonds est utilisée pour corrompre les élites
politiques et économiques au bénéfice des intérêts de la Françafrique.
Bras séculier de la Françafrique, l’AFD est aujourd’hui fortement décriée par les peuples africains
qui vivent de plein fouet l’impact de ses actions : endettement croissant des États africains,
paupérisation des masses populaires de ces pays
.
Face à ce constat, êtes-vous prêt(e) à diligenter un Audit indépendant de l’AFD, première
étape vers sa dissolution et son remplacement par un vrai levier économique de
coopération ?
L’aide publique développement, gérée par l’AFD, a été depuis les indépendances, un levier des rapports néocoloniaux, une façade diplomatique. La France est d’ailleurs un des pays qui maximalise la part des prêts, dans l’APD, aggravant la situation financière des pays bénéficiaires. Au sein du CAD, la France n’occupe pas la meilleure place à plusieurs égards : les exemples se sont multipliés les dernières décennies de l’utilisation des fonds de l’APD pour financer des « aides » à de dirigeants amis ou des projets largement soumis à la corruption comme celui des 46 millions prêtés aux Aéroports du Cameroun en 2016 pour la réfection de l’aéroport de Douala, en 2016, pour laquelle Vinci avait bénéficié du contrat. Cela relève du classement déplorable de la France dans le classement CAD pour l’APD à cause de sa complexité et de son opacité. L’absence de contrôle public sur les fonds alloués, les destinataires, l’opacité ou l’approximation des données ont été très souvent soulignés, y compris par la Cour des comptes.
Par ailleurs, les populations locales n’ont aucun contrôle sur des projets le plus souvent très éloignés des besoins prioritaires, de réels plans de développement économique et même des pays qui ont le plus besoin de plans de développement
Il y pour nous une immense contradiction entre les engagements et les discours de Macron et les réalisations concrètes. Notons aussi que près de 20% de l’APD ne quitte pas le territoire et que souvent la priorité dans les marchés consacrés aux projets bénéficie à de grands groupes industriels français (Vinci, Suez,…). De même, malgré l’établissement d’une liste des 19 pays prioritaires, les moins avancés n’est destinataire que de moins des 10% des projets.
Q7. La question des Accords de Partenariat Economique (APE)
Des multinationales françaises font des bénéfices colossaux en Afrique (Bolloré, Total, Areva,
Orange, etc.) sans contrepartie conséquente pour les Etats ainsi exploités et leurs populations
dont la paupérisation va grandissante année après année. La même exploitation économique
inéquitable continue à travers les accords inégaux dit Accords de Partenariat Economique (APE).
Êtes-vous prêt(e), après une claire remise en cause des termes et du contenu actuel des
APE, à prendre des dispositions pour l’instauration de rapports économiques plus
équitables ? Si oui, lesquelles ?
Les accords APE sont de véritables leviers néocoloniaux favorisant les exportations des productions françaises.
Les premières mesures à prendre sont :
L’annulation de la dette africaine dont la France est créancière : 45 milliards d’euros fin 2020. Le poids de cette dette s’est fortement accru depuis avec la riposte face au Covid et les mesures pour limiter l’impact économique. En Afrique, le poids des intérêts de la dette est désormais supérieur au budget de la santé.
-l’annulations des Accords de libre-échange APE qui sont des accords léonins levant les barrières fiscales au détriment des pays africains avec une suppression de 75% des droits de douanes et étouffant la paysannerie africaine avec l’afflux de produits peu chers et fortement subventionné
-l’annulation des accords passés en Afrique par de grands groupes français, organisés par les pouvoirs publics se font le plus souvent dans des cadres qui les exonèrent de taxes et d’impôts. Les groupes français comme Total et Areva/Orano participent au pillage des ressources naturelles. Le Niger, malgré ses ressources minières et 40 d’exploitation de l’uranium est le 11ème pays le plus pauvre du monde en PIB/hab.
-la suppression du système néocolonial du Franc CFA/ECO qui maintient encore 14 pays sous tutelle de la BCE.
-la fin du soutien à des régimes autoritaires et dictatoriaux, à l’instar du soutien apporté à Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire et au fils de Idriss Deby au Tchad, le financement militaire de la dictature du général Sissi en Egypte, pour la fin de l’interventionnisme politique et militaire de la France en Afrique, tristement illustré par le fiasco de l’opération Barkhane.
Q8. La question des bouleversements climatiques et des migrations liées
La pollution industrielle au Nord et la surexploitation des ressources forestières du Sud par les
multinationales occidentales et asiatiques créent une instabilité climatique à l’échelle du monde, avec des conséquences dramatiques au Sud (déforestation, désertification, sécheresse, etc.)
La responsabilité des nations riches est engagée dans le réchauffement de la planète, source de bouleversements climatiques contribuant entre autres – comme cela est aujourd’hui reconnu – aux pressions migratoires grandissantes vers le nord.
Êtes-vous prêt(e) à prendre des décisions pour apporter des réponses adéquates à la
question des migrants climatiques ? Si oui, lesquelles ?
Entre 2010 et 2018, les pays développés (17% de la population) ont émis 35% des gaz à effet de serre ; les Pays les moins avancés (PMA, 13% de la population) en ont émis 3% à peine.
La nécessité est donc une décroissance juste qui permette aux pays les plus pauvres de développer leurs infrastructures et leurs productions et qui mette un coup d’arrêt aux productions des GER dans les pays riches.
La France doit participer à un versement immédiat des cent milliards de dollars par an du Fonds vert pour le climat, sous forme de dons (pas de prêts - non à l’étranglement du Sud par la dette !). Indemnisation des pertes et dommages. Bas les pattes des ressources des pays du Sud, non à la « compensation carbone », abolition des dettes du Sud, levée des brevets sur les technologies vertes… afin de permettre aux peuples de satisfaire leurs besoins avec des énergies renouvelables, une agriculture et des productions durables : la ressource solaire doit être au service des peuples. Pour dégager les gigantesques moyens mondiaux nécessaires à la lutte contre la catastrophe, abolition du secret bancaire, cadastre des fortunes, suppression des paradis fiscaux, imposition des gros patrimoines, taxation des transactions financières, rétablissement de la progressivité de l’impôt selon le régime en vigueur aux États-Unis sous le New Deal (ponction à 95% sur la dernière tranche de revenu).
Mais dans tous les cas, devant l’urgence, les migrants climatiques doivent être traités comme des réfugiéEs de guerre. Cela implique, à l’échelle internationale que soient mises sur pied, dans leurs pays, dans les pays limitrophes et évidemment en France en Europe et dans les pays responsables en premier lieu du réchauffement climatique, des structures d’accueil pour toutes les populations concernées.
Q9. La question de l’image de l’Afrique, des discriminations raciales et des médias
En France
Les discriminations frappent singulièrement les personnes d’origine étrangère et plus
particulièrement celles issues de l’Afrique ou des DOM-TOM. Une orientation viciée et une
certaine légèreté de traitement des questions africaines par les médias, particulièrement d’État,
sont pour beaucoup dans cette déconsidération envers ces personnes.
Dans le même temps, nous constatons que l’Etat français ne donne aucune suite concrète, visible
et lisible, de la Résolution du Parlement Européen du 26 mars 2019 sur les droits fondamentaux
des Personnes d’Ascendance Africaine en Europe.
Quelles mesures prévoyez-vous, par voie parlementaire et/ou par décret de l’Exécutif que vous dirigeriez, pour mettre en œuvre en France et en Europe les recommandations de la Résolution sus- mentionnée ?
Il y a évidemment la déclassification des archives coloniales, les réparations qui visent les pays africains et les pays peuplés par la déportation esclavagistes aux Antilles, pour la France Haïti, Martinique et Guadeloupe en premier lieu.
Il y a également la mise à bas de tout le système raciste hérité du colonialisme.
C’est un combat de longue haleine mais qui peut aussi passer par des mesures concrètes. Le système rejette dans un même ensemble les populations issues de l’Afrique et des TOM DOM, issues de la colonisation, avec les lois de criminalisation de l’immigration par le refus de la libre circulation, la criminalisation des populations racisées par une islamophobie d’Etat.
Il faut donc d’abord l’interdiction des contrôles au faciès, la régularisation des sans-papiers, la levée des barrières mises à la libre circulation qui frappe évidemment les populations africaines, l’abrogation des lois sécuritaires, en premier lieu la loi contre le séparatisme. De même, dissoudre les brigades policières d’intervention dans les quartiers populaires, l’interdiction des armes létales, comme les LBD, le désarmement de la police. La levée de l’impunité policière.
Q10. La question de l’intégration de l’histoire coloniale dans le récit national français
Alors qu’une partie de la République est toujours marquée par les stigmates de la traite des Noirs et de la période coloniale, l’Ecole de la République n’a toujours pas intégré cette dimension didactique historique dans le récit national. De même, l’appui de l’Etat manque pour un véritable travail de mémoire, de recherche et de diffusion de travaux scientifiques et de facilitation de l’accès aux archives nationales.
Êtes-vous prêt(e) à prendre des mesures de soutien à ce travail de mémoire qui restituera
Toute l’histoire, la vraie histoire de la France, au bénéfice de tous ses citoyens ? Si oui,
lesquelles ?
La première mesure est la mise en place d’un service public d’édition des manuels scolaires, alors qu’aujourd’hui c’est le groupe Bolloré qui contrôle la majorité des ouvrages scolaires. Ensuite mettre dans le domaines public l’ensemble des archives coloniales et restituer, par exemple à l’Algérie, les archives emmenées en France après l’indépendance.
Ensuite, la mise en place du financement public et de bourses d’Etat pour les travaux de recherche sur le colonialisme et l’esclavage, à mettre en place en corrélation avec les populations des pays concernés.